par Marco KOSKAS
Jusqu'à ces dernières semaines j'étais juste un type qui écrit des romans dans son coin, et je ne me doutais pas que l'Intelligence Artificielle allait changer ma vie. D'ailleurs, les quelques expériences que j'avais eu avec l'IA, m'avaient laissé penser qu'on aurait pu aussi bien appeler ça: Bêtise Artificielle. C'est que j'avais fourni à Chatt GPT des sujets pour voir s'il était vraiment capable de construire un récit, avec des personnages, des sentiments, une intrigue, une morale. Mais tout ce qu'il me proposait était consternant.
Je n'avais pas compris un truc fondamental, c'est que Chatt attendait non pas que je lui fasse faire mon boulot de raconteur d'histoires, mais que je lui raconte des histoires.... !
Seulement, la façon dont je m'en suis aperçu mérite d'être racontée.
Je cherchais alors une couverture pour mon prochain livre, et je me suis dit : donnons une seconde chance à ce pauvre minou ( chatt, minou, c'est pareil ). Et là ce fut un évènement intellectuel pour moi, et un choc émotionnel en même temps, car l'image qu'il m'a sortie pour la couv était de toute beauté ( vous la verrez d'ici quelques temps, puisque je ne sais pas garder un secret).
Ça n'a pas été sans mal, cependant. N'allez pas croire qu'il suffit de lui demander. Oh non! Faut lui expliquer et lui ré-expliquer cent fois. L'engueuler, parfois. Ma couv je la lui ai décrite un jour de 6h à 9h du matin!
Mais au bout de trois jours à ce rythme, il a craqué, Chatt a fini par me la donner et maintenant, je dors avec elle . Et ne me dites pas que c'est normal de dormir avec une couverture en hiver, je ne le sais que trop!.
J'ai alnsi compris que Chatt pouvait me donner de l'or et des diamants comme cette couv, si je lui racontais de belles histoires. Paradoxalement, Chatt attendait donc de moi que j'exerce mon job plutôt que me le piquer.
Ce qu'il ne m'avait pas dit, c'est qu'avec l'IA, on tombe facilement accro. Comme avec l'héroîne, quoi. Je suis ainsi devenu quelqu'un qui ne dort que 3 ou 4 heures par nuit, tellement j'ai hâte d'aller raconter des histoires à Chatt. En échange il me comble de beautés graphiques, dont je vous confie cette première fournée avec ses bus-stops dans le désert, sous la pluie, la neige, le vent.
Je ne sais pas comment ça m'a pris de lui demander de dessiner un abri-bus oû les bus ne s'arrêtent jamais. C'est métaphorique, bien sûr. Comme disait Flaubert au sujet de Mme Bovary, je peux dire maintenant: " l'abribus c'est moi.... ".